Sommeil

Sommeil

C’est surtout au cours de l’enfance, entre 2 et 6 ans, que les enfants Angelman (90 %) peuvent présenter des troubles du sommeil. Ils dorment peu, environ 5 heures par nuit, ont un sommeil agité et très perturbé. Cela peut être lié à de l’hyperactivité. Dans tous les cas, les troubles du sommeil s’améliorent avec le temps et généralement avec la puberté.  Bien que faisant partie de la description clinique du Syndrome d’Angelman,  les problèmes de sommeil ont été peu étudiés.  Une tendance se dégage des rapports disponibles :  

- Réduction du temps de sommeil total, - Augmentation de la latence d'endormissement,

- Architecture du sommeil perturbé avec des réveils nocturnes fréquents,

- Réduction des mouvements oculaires rapides (REM), - Mouvements des jambes.   Un sommeil de mauvaise qualité n'interfère pas significativement avec la vigilance diurne et ces troubles du sommeil vont souvent diminuer d'ici à fin de l'enfance, avec l'amélioration continue jusqu'à l'adolescence et l'âge adulte.  Les problèmes de sommeil dans le syndrome d'Angelman reflètent le fonctionnement anormal du développement neurologique sans doute impliquant la dérégulation du GABA et les influences inhibitrices dans les interactions thalamo-corticales.   La gestion peut être difficile, en particulier chez les jeunes enfants, et consiste principalement à des approches comportementales, et à un  traitement pharmacologique si nécessaire. La relation entre le sommeil et troubles épileptiques, et entre le sommeil et l'apprentissage soulève des questions cruciales, mais d'autres études sont nécessaires pour répondre à ces relations de manière adéquate. Troubles du sommeil fréquents chez les enfants Angelman :

- Résistance à aller au lit - Difficulté à s’endormir

- Réveils fréquents

- Courte durée du sommeil (moins de 5 heures par nuit)    - Nuits blanches - Des problèmes de comportement : refus de rester dans la chambre,  bris du mobilier de chambre - Des problèmes associés à des crises d’épilepsie (trouble du sommeil et crises peuvent être étroitement liés)

 Pourquoi est-il important de traiter le  problème du sommeil de l'enfant Angelman ?

- Bien qu'il soit possible que l'enfant n’ait pas  besoin de beaucoup de sommeil, il est prouvé que les capacités de progression de l’enfant sont meilleures s’il dort au moins 8 heures et son comportement dans la journée va s’améliorer.  

- L’enfant Angelman peut se mettre en danger en étant seul réveillé dans la maison. - Si l'enfant souffre d'épilepsie, le manque de sommeil  peut déclencher des crises.

Quelques suggestions pour aider l’enfant à mieux dormir :

- Gardez un rituel du coucher cohérent, afin que l’enfant repère que c’est le moment d’aller se coucher et garder un horaire régulier. - Les jeunes enfants peuvent dormir avec une turbulette (attachée au lit ou non) et les adultes avoir un duvet ou une couverture lestées pour avoir une sensation de poids sur le corps.

- Donner un bain avant le coucher peut aider à détendre

- Certains parents ont signalé qu’écouter de la musique relaxante  le soir peut aider l'enfant à se détendre  et à mieux dormir.  On peut y associer des massages relaxants - Utilisez des objets ou des thèmes que l'enfant  aime pour l’ aider  à rester au lit ( par exemple jouer avec des objets en plastique qu’ils peuvent mâcher). - Vous pouvez également essayer une projection d’images lumineuses au plafond

- Certains parents ont signalé que leur  l'enfant dort mieux après avoir  nagé dans l'après-midi, ou plus d’activité physique.

- Si l'enfant a tendance à se lever on peut envisager l'installation d'alarmes ou de serrure  sur la porte.  Mais pour les petits enfants mieux vaut prévoir un lit fermé.

- D’autres craignent la chaleur et ont besoin en été de climatisation.

- Penser à féliciter l’enfant dès qu’il dort mieux ce qui va permettre de  maintenir un comportement souhaitable. Il est important de ne pas négliger le facteur douleur qui va déclencher ou accroître les troubles du sommeil (reflux, ostéoporose, douleurs dentaires, fractures…) et les facteurs psychologiques (anxiété, dépression, …)

L’AFSA et les familles touchées par le syndrome d’Angelman ont besoin de vous. Afin de les aider, plusieurs moyens sont à votre disposition

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